Ces mots ne sont pas les miens bien entendu, ils sont le titre d’un morceau de Linton Kwesi Johnson qui s’exprimait de la sorte dans les années 80 vis à vis de son pays.
Linton Kwesi Johnson alias LKJ est d’origine Jamaicaine et a débarqué en Angleterre en 1962 tout juste âgé de 11 ans.
Il fera des études en sociologie mais s’illustrera surtout au travers de son engagement dans les rangs des black panthers (anglais) ou encore dans une poésie noire, réaliste et engagée.
L’Angleterre de l’époque n’est pas encore celle d’aujourd’hui.
En 1981 dans le quartier de Brixton au sud de Londres, la poudrière explose sous la pression constante du chômage et des contrôles policiers.
Les communautés antillaises et indiennes sont côte à côte dans les rues et l’Angleterre connaît ainsi les affrontements les plus violents depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Linton Kwesi Johnson s’inspire de ces faits pour composer chansons et poèmes.
Il reste un artiste engagé, conscient de l’oppression dont sont victimes les minorités dans l’Angleterre de Thatcher.
Mais outre son engagement communautaire, Linton Kwesi Johnson se distingue par le fait qu’il se définit poète avant d’être musicien et qu’il récite ses textes dans un anglais soupoudré de patois jamaicain.
Un particularisme que vous retrouverez sur la vidéo qui suit (Di great Insohrekshan).
Là où beaucoup d’artistes reggae ou dub pronent l’amour ou un certain mysticisme, LKJ revendique un hyperréalisme presque chronique. Probablement les séquelles d’un passage au sein des Black Panthers.
Voici quelques uns des albums de Linton Kwesi Johnson. Beaucoup manquent à l’appel.
Parmi ceux ci, je vous conseille l’écoute des trois suivants :
Si sa discographie débute sur des teintes sombres et des mélodies sobres (preque tristes), son album More Time est nettement plus gai.
Depuis 1998 date de la sortie de l’album “More Time”, LKJ ne se produit guère plus que sur scène.