Si le bikepacking est la plus enrichissante des activités qui soient, elle n’est à prendre à la légère et nécessite un peu de préparation.
Avec un mauvais équipement, un manque de planification ou par excès de confiance, l’aventure bikepacking peut vite devenir une torture.
Alors, avec un peu d’expérience et quelques bons conseils, on peut s’éviter pas mal d’erreurs en bikepacking.
Dans cet article, je vous propose une liste des erreurs en bikepacking les plus communes et je vous montre aussi comment vous pouvez vous en prémunir.
Les erreurs les plus courantes en bikepacking
1. Une position sur le vélo mal réglée
Non seulement une mauvaise position assise vous ralentit lorsque vous pédalez, mais en plus, vous n’arriverez pas à tirer le maximum de vos capacités.
Mais, pire encore, cette mauvaise position peut avoir de fâcheuses conséquences sur votre santé.
Si vous êtes constamment mal assis sur votre vélo, vous verrez vite apparaître des douleurs au dos, aux genoux ou aux poignets. Et de là, vous prenez des risques de blessure.
Je vous recommande donc d’ajuster soigneusement votre position de pédalage.
2. Bien enregistrer votre itinéraire
Les applications de navigation sur smartphone sont extrêmement pratiques.
Cependant, n’oubliez pas de sauvegarder les cartes hors ligne, sinon elles ne vous aideront pas dans les zones sans couverture réseau (Internet, 3 ou 4 G).
Bien entendu, vous pouvez également utiliser un système de navigation par satellite pour vélo comme alternative. Ceux-ci fonctionnent via GPS et offrent une couverture encore meilleure.
Mais que se passe-t-il si le satellite fait grève ?
Dans mon cas, j’utilise un GPS Garmin Edge 1040 Solar avec mon itinéraire enregistré en mode hors ligne.
Pour plus de sécurité, ma trace est également disponible sur mon smartphone afin de palier à toute défaillances du GPS.
J’utilise l’application Komoot sur mon smartphone. Elle propose un mode hors ligne et un système de navigation très complet.
Avec ces quelques conseils, vous voici donc prêt à affronter toutes les situations.
3. Choisir le mauvais endroit pour le bivouac
Même là où le camping sauvage reste autorisé, vous devez choisir avec minutie votre lieu de bivouac.
Cela commence par une surface plane, avec un peu de confort.
Evitez de planter votre tente trop près de l’eau, ou alors sachez composer avec la présence des moustiques.
La proximité d’une rivière peut aussi être synonyme de zone inondable ; Pensez-y !
4. Partir sans batterie externe pour vos appareils électroniques
Que vous soyez adepte du smartphone ou du GPS, aucun de ces appareils ne sauraient fonctionner sans sa charge électrique.
Se retrouver à sec n’est pas réservé aux débutants. Il m’est souvent arrivé de me retrouver sans batterie avec mon GPS mal rechargé.
Je recommande donc d’emporter une batterie externe avec vous lors de votre aventure en bikepacking et même de partir avec deux d’entre elles pour vous couvrir en cas de panne de l’une d’entre elle.
Pour ma part, je pars avec une batterie de 10 000 Mah et une seconde de 20 000 Mah.
5. Pas assez de nourriture avec vous
Le bikepacking est un sport énergivore, et c’est un aspect trop souvent sous-estimé par les rookies.
Petite illustration :
Après 60 minutes de vélo, vous aurez brûlé en moyenne 300 calories – à grande vitesse ou en montagne cela peut même monter à 600 calories.
Faîtes le calcul pour une journée d’environ 7 heures de pédalage.
C’est pourquoi il faut prévoir d’emporter avec vous de petites collations qui viendront s’ajouter à vos repas principaux bien généreux.
Les barres énergétiques que vous pouvez ranger de manière compacte et à portée de main sont idéales ; Mais Sachez que les bananes fournissent aussi un excellent carburant à moindre coût.
6. Boire trop peu
En cyclisme, l’hydratation est encore plus importante que la nourriture.
Vous devez boire au moins 500 ml par heure à vélo, ce qui peut poser problème dans les zones chaudes et dépourvues de point d’eau.
Si vous ne calculez pas soigneusement vos besoins, vous prenez des risques qui peuvent jouer sur votre santé.
Heureusement, il existe des moyens de rendre l’eau potable comme avec le filtre Katadyn Hiker Pro testé ici ou encore en emportant des pastilles de purification d’eau.
Avec ces quelques conseils, vous disposerez d’une eau de qualité en toutes circonstances sans ne plus avoir à vous soucier de devoir transporter de grandes quantités de flotte avec vous.
7. Mal stocker votre matériel
L’espace dans une tente de bikepacking est souvent exigu.
Vous serez alors tenté de laisser vos sacoches à l’extérieur, et risquez quelques désagréments.
Non seulement vos sacs prendront l’humidité mais en plus s’ils contiennent de la nourriture ils risquent d’attirer les animaux ou insectes.
Pour vous éviter tout incident, privilégiez le stockage de vos sacs à l’intérieur de votre tente en optimisant l’espace disponible.
L’abside de votre tente peut constituer un espace qui évitera aux animaux de trop s’approcher de votre matériel sans toutefois vous éviter l’humidité.
Certains optent pour suspendre leurs sacoches aux branches des arbres ; Ce pourrait être une autre solution.
8. Pas de papier toilette
Ce sont souvent les petites choses qui sont oubliées lors de la planification d’une rando en bikepacking.
Le papier toilette y tient une place de premier choix.
Pensez-y sous peine de devoir vous en procurer en chemin !
9. Ne pas tenir compte de la météo
Sur votre vélo, vous serez exposé à la météo et donc vulnérable face aux éléments.
La situation météorologique et son évolution est donc primordiale. Si le froid menace, optez pour le principe des couches d’oignon en vous couvrant de plusieurs couches de vêtements.
L’avantage est que si la météo passe au beau, vous n’aurez plus qu’à enlever une couche en fonction de la température.
Bien entendu, une protection contre la pluie est également indispensable – pour vous MAIS également pour votre équipement s’il n’est pas waterproof.
10. Surestimer ses capacités
Vous êtes motivé, déterminé, prêt à avaler les kilomètres mais êtes-vous suffisamment entraîné ?
Comment avez-vous organisé vos étapes ? Rouler de longues étapes dès le départ pourrait se retourner contre vous.
Privilégiez peut-être la montée en intensité avec des étapes de plus en plus longues.
Une mauvaise gestion de l’effort peut entrainer douleurs ou blessures qui risqueraient de mettre en péril votre aventure.
Fixez-vous plutôt des objectifs réalistes et augmentez progressivement votre charge de pédalage quotidienne.
De cette façon, votre corps a le temps de s’habituer à la charge.
11. Oublier vos outils à la maison
Rien n’est plus ennuyeux qu’un pneu crevé surtout pour ceux qui sont partis sans kit de réparation avec eux.
Le kit doit comprendre des rustines, une solution de vulcanisation et du papier de verre. et même prévoir une chambre à air de remplacement.
En complément, pensez à prendre avec vous un multitool qui pourra vous être bien utile pour toutes les petites réparations.
12. Rouler trop chargé(e)
Tous les cyclistes ne souhaitent pas renoncer au confort lorsqu’ils sont en extérieur – ils aiment emporter avec eux des tonnes de vêtements, de gadgets ou de nourriture en bikepacking.
Ce qui leur échappe à ce moment c’est le fait que chaque gramme de trop rend le pédalage plus difficile, de sorte qu’une étape plutôt décontractée en bikepacking se transforme rapidement en une épreuve de force.
Réfléchissez bien à votre équipement. Ne prenez que l’essentiel en laissant le superflu de côté.
13. Rouler avec un vélo mal équilibré
Lorsque vous allez installer vos sacoches et leurs contenus sur votre vélo, il faudra avoir bien en tête de respecter au mieux une juste répartition des charges.
Par exemple, évitez d’installer la lourde batterie du vélo électrique dans la sacoche de guidon !
Les sacs à cadre ou les sacs à dos avec un compartiment spécial conviennent mieux à de tels articles.
Autre point important : les sacs étanches sont difficiles à ouvrir.
Ils conviennent donc aux vêtements de camping, aux matelas et aux tentes, tandis que la crème solaire, le téléphone portable, la veste de pluie devront être rangés dans un sac de cadre ou un sac de top tube afin d’être rapidement accessibles.
14. Détour imprévu
“Y’avait pas un chemin ici ?”
Que ceux qui n’ont jamais rencontré ce petit souci sur un itinéraire lève la main.
Avant votre départ, n’hésitez pas à passer et repasser votre trace en revue à la recherche de la moindre difficulté ou obstacle.
Plus vous serez isolé sur votre trace et plus ce travail préliminaire aura de sens. Prenez également soin de bien évaluer les dénivelés.
Avec la fatigue les distances sur le papier deviennent vite insurmontables sur le terrain.
N’hésitez pas à vous façonner un petit roadbook ou configurer des POI sur votre GPS.
15. Testez votre setup
Rouler avec votre vélo avant votre randonnée en bikepacking est une riche idée.
Cependant ce test n’est généralement pas effectué avec tout votre matériel de bikepacking.
Votre vélo se comportera différemment une fois complètement chargé. De même, avec 10 kgs supplémentaires, vos efforts ne seront pas le même que lors de vos sorties dominicales.
Prenez le temps de tout tester grandeur nature avant votre départ !
Cela pourra même constituer un bon entrainement pour manipuler tout votre matériel, depuis les sacoches en passant par le réchaud ou le montage/démontage de votre bivouac.
16. Faire l’impasse sur la trousse de 1ers secours
Personne ne souhaite être blessé lors de sa randonnée en bikepacking, mais les accidents peuvent survenir rapidement et dans les régions isolées, l’arrivée d’une ambulance ou des secours peut prendre beaucoup de temps.
En outre, il peut toujours arriver que vous ayez besoin de prodiguer des soins médicaux à d’autres personnes.
Une trousse de premiers secours comprenant des bandages, des pansements, du désinfectant, des ciseaux et d’autres outils fait donc partie de l’équipement de base.
Ne faîtes pas cette économie, malgré l’espace que peut occuper cette trousse.
17. Matériel manquant
Malgré la meilleure volonté du monde, on a mis de côté des équipements essentiels à notre aventure.
Rappelez vous que loin de toute civilisation, le moindre pépin peut se transformer en mini catastrophe.
Sans briquet, il n’y a pas de feu, sans filtre à eau, pas d’eau potable, sans batterie externe, pas d’électricité ! Vous voyez où je veux en venir.
C’est pourquoi j’ai publié cet article sur ma liste de materiel de bikepacking.
Vous y trouverez tous les éléments de base que vous devez absolument emporter avec vous en randonnée organisés en différentes rubriques (habillement, outillage, hygiène, électronique etc.).
18. Mauvais couchage
Tout comme les vêtements de bikepacking, votre couchage doit être adapté à la météo.
Par exemple, si le matelas et le sac de couchage sont trop fins, ils n’empêcheront pas le froid de pénétrer et il vous sera impossible d’obtenir un sommeil réparateur ou de qualité.
Les fabricants précisent les températures auxquelles leurs produits sont destinés.
Même si cela reste une information de base, elle ne remplacera pas un test en conditions réelles même dans le fond de votre jardin.
19. Le repos et la récupération
Rouler en bikepacking est grisant et souvent amusant. Cependant sur de longues distances, cela peut aussi devenir monotone.
Pour éviter que le bikepacking ne se transforme en corvée, je recommande des « journées liaisons» régulières.
L’idée est de parcourir moins de kilomètres, voir de se poser dans un camping ou chez un hôte pour se détendre et profiter de ces instants sans efforts.
Cela vous permettra de faire un break, de vous ressourcer et pourquoi de découvrir la région plus calmement.
20. Ne pas sécuriser son vélo et son matériel
Il n’est pas rare de voir des vélos seulement sécurisés avec un antivol de quelques euros. Le bikepacking n’échappe pas à cette règle avec souvent des pratiquants qui semblent tout ignorer du vol de vélo.
Si vous souhaitez dissuader non seulement les voleurs occasionnels mais aussi les voleurs professionnels, je vous recommande d’utiliser 2 antivols lorsque vous partez faire quelques courses ou sur le bivouac.
En bikepacking, nous cherchons l’économie de poids et nous ne pouvons pas embarquer un antivol en U.
J’ai opté pour 2 antivols – Un Abus et un le
Ils sont légers peu encombrants et dissuaderont les moins téméraires des voleurs. Pour les plus sérieux, il ne vous reste qu’à veiller de près sur votre matériel !
21. Vêtements inadaptés
Si vous voyagez pendant une longue période, vous devriez investir dans une tenue de cyclisme adaptée.
Cela commence par un cuissard avec peau de chamois qui vous protègera des frottements.
L’élimination de la sueur est tout aussi importante. Les tissus respirants tels que les fibres synthétiques ou la laine mérinos vous permettront de rester au sec tout en évitant les mauvaises odeurs même pendant l’effort.
Si les matinées doivent être fraiches, optez pour une veste coupe-vent légère et déperlante.
Complétez votre tenue de cycliste avec une tenue civile que vous porterez au moment du bivouac.
22. Pas de trousse de réparation
Vous ne trouverez pas toujours de magasin de vélos à proximité.
Afin de pouvoir effectuer des réparations en déplacement, vous devez emporter avec vous les pièces de rechange les plus importantes, en particulier lors de longs trajets.
L’équipement de base comprend un câble de frein et/ou de changement de vitesse, des maillons de chaîne, des rayons, des plaquettes de frein et 1 à 2 flexibles de remplacement accompagnés d’un nécessaire de réparation et d’un multi-tool.
Fort heureusement, ces objets ne pèsent pas trop lourd et se rangeront facilement dans une trousse de réparation pour se faire discrets dans vos saccoches.
23. Oublier les bouchons d’oreilles
Tous les bikepackers ne peuvent s’offrir le luxe d’une chambre d’hôtel tous les soirs et quiconque dort dans des auberges, dans des campings ou même en pleine nature doit donc s’attendre à des nuisances sonores.
Il peut s’agir du touriste qui ronfle dans le lit à côté de vous, de la route à proximité ou des grenouilles qui donnent un concert à la tombée de la nuit.
Alors, afin de pouvoir dormir paisiblement, je recommande des bouchons d’oreilles en les aillant testé au préalable.
Voilà quelques erreurs en bikepacking accompagnées de mes quelques conseils.
Je reste certain que vous en trouverez d’autres alors n’hésitez pas à compléter cette liste avec vos idées d’erreur ou de conseils complémentaires !