Essai du canyon grizl, mon nouveau gravel à tout faire

Après avoir roulé avec le Canyon Grail pendant quelques années, je nourrissais le rêve de m'offrir son grand frère le Grizl. C'est chose faite et je vous propose de découvrir mes premières impressions au guidon de ce nouveau gravel dans cet essai du canyon grizl

Grail ou Grizl ?

Chez Canyon, 2 modèles de gravel figurent au catalogue.

Un Grail plutôt axé performances et rendement.

Dans sa version 2, Canyon propose un Grail innovant avec une géométrie résolument plus agressive et quelques belles nouveautés comme le cockpit intégré et la toute nouvelle swat box.

Le Grizl qui lui dispose d’un ADN taillé pour l’aventure.

Le Grizl de son côté opte pour un usage plus sage avec une géométrie taillée pour l’aventure mais est tout à fait capable d’affronter des terrains très techniques et engagés.

Le choix du Canyon Grizl

J’ai choisi de partir sur un Grizl dans sa version CF SL 7 pour plusieurs raisons.
Tout d’abord le prix.
A 2 299 € on se retrouve avec un gravel de très bonne facture reposant sur un cadre carbone.
J’ai également fait le choix de partir sur du Shimano plutôt que du SRAM parce que j’ai été très déçu par la qualité du freinage offert par le SRAM Rival qui équipe mon Grail mais aussi par le coût exorbitant des pièces détachées chez SRAM.
Enfin, en optant pour le SL7 plutôt que pour le SL8 je peux choisir avec précision les composants qui me permettront d’upgrader ce nouveau gravel tout en sachant que je dispose déjà d’une paire de roues Mavic Allroad SL et que mon budget n’est pas extensible à l’infini.

Un joli panachage de composants

Pour réussir à proposer un bon gravel à ce prix, Canyon a optimisé le choix de chacun des composants du vélo.
On y retrouve des composants Shimano pour la transmission mais aussi du DtSwiss pour les roues et des composants maison pour le cockpit.

Poste de pilotage

Ici on retrouve pour l’essentiel des composants issus du catalogue Canyon. Un cintre, une potence V13 (déjà installée sur mon Grail) le tout surmonté d’un grip maison.
Pas de grande surprise ici. C’est fonctionnel même si on regrette rapidement l’étroitesse du cintre.

On a d’avantage la sensation de se trouver aux commandes d’un vélo de route.

Les poignées GRX 600 fonctionnent correctement autant quant il s’agit de jouer avec la transmission que pour freiner.

Transmission

C’est le très agréable choix opéré sur ce gravel.

On est sur du GRX810 pour les dérailleurs et du GRX600 pour le pédalier.
C’est fluide et là aussi la configuration fonctionne à merveille avec du 11/34 pour la cassette et du 46/30 pour les plateaux.
Ca grimpe aisément et ça avoine pas mal sur les sections roulantes.
Il faudra penser à changer la chaine d’origine qui est un peu lourde et manque de fluidité.

Pour ceux, qui, comme moi viennent du mono plateau la différence est spectaculaire mais dans le bon sens.

Passer du mono au double plateau

C’était l’aspect qui me “torturait” le plus. Mon Grail tournait avec un mono plateau Rival de SRAM. Et je craignais le changement.
Pourtant, déjà au bout d’un mois, le changement s’est avéré payant même si les débuts ont été un peu hésitants.
On trouve vite ses marques et le ratio est vraiment efficace.

Train roulant

Côté train roulant on retrouve un choix assez commun chez Canyon avec une paire de roues C1850 de chez DT-Swiss et des G-One Bite de Schwalbe en 45 mm.
Le tout est monté en tubetype et pourra très facilement évolué vers du tubeless.
Même si on est pas sur du très qualitatif, ça fonctionne pas mal. Le passage en tubeless apportera un réel gain sur cette paire de roues.

Les G-One Bite sauront très à l’aise sur la plupart des terrains. Sur les chemins blancs comme sur les routes bitumées.
Attention cependant, ils m’ont mis par terre à 2 reprises sur des surfaces humides et dures quand j’ai voulu négocié un virage sans danger apparent.

Assise

Concernant l’assise, on aura le droit à une tige de selle carbone maison. Là aussi ça fonctionne bien avec un bon filtrage des vibrations.
Le tout sera orné d’une selle Selle Italia plutôt bien foutue sauf pour son revêtement qui accroche méchamment votre fond de short.

Freinage

C’est le côté sur lequel il faudra travailler pour obtenir les meilleures performances.
Cet essai du canyon grizl confirme quelques faiblesses au niveau du freinage.
On est ici sur du GRX400, un composant qui fonctionne mais qui reste vraiment perfectible.

A ce stade pas d’urgence cependant mais un sujet à creuser dans les semaines à venir avec l’installation d’étriers en GRX810 , de nouveaux disques et de nouvelles plaquettes.

Un gravel taillé pour l’aventure

Pour mes aventures gravel et bikepacking, je cherchais depuis longtemps un modèle capable d’encaisser les gros chocs et d’absorber les petites vibrations.
Naturellement je m’orientais vers des gravel acceptant des larges sections de pneus.
mais hormis les Kona, rares étaient les modèles capables de satisfaire à mon cahier des charges jusqu’à la sortie des premières versions de Grizl.
Même si je ne suis pas certain de monter des sections de pneu en 50 mm, le 45 mm me contente déjà très bien.
Au delà, les quelques supports supplémentaires me permettront d’installer mes différentes sacoches.

Les premiers tours de roue

Ce Grizl invite à repousser les limites du gravel avec une machine aussi à l’aise sur le bitume que dans les singles accidentés.

Une de mes premières grosse sortie s’est déroulée sur un parcours VTT avec un circuit tout juste sorti d’une longue période de pluie. Ce fut un parcours exigeant et éprouvant mais parfait pour un essai du canyon Grizl.
Equipé des roues Mavic Allroad SL montées sur des Pirelli Gravel M, le Grizl s’est bien comporté malgré pas mal de difficultés.
On aurait vraiment apprécié un cintre un peu plus adapté aux parcours typés gravel engagé.

Sur mes parcours vélotaf, les relances sont réelles à comparer avec le Grail. Là aussi le Grizl s’avère être très efficace.
Sur le plat, on monte sans difficultés aux alentours de 30 km/h.

Sur de plus longues distances, il faudra avoir bien réglé sa position sous peine de fâcheuses douleurs dans le dos et au niveau des cervicales.
Néanmoins, passé ce petit détail, on appréciera le confort du carbone et la transmission en GRX810.

La position sur le Grizl

Elle diffère légèrement de celle du Grail grâce à une géométrie dédiée. Plus confortable, on adopte naturellement une position un peu plus relevée.
Pour autant, on ne passe pas dans la catégorie Cruiser. Ca reste sportif.

Premières impressions après l’essai du canyon grizl

  • Le poids de l’ensemble
  • Le niveau d’équipement
  • Le prix
  • Les fixations supplémentaires
  • Le cintre
  • Le côté rugueux de la selle
  • Pas de montage tubeless
  • Les freins

Résultats de l'essai du Canyon Grizl CF SL7

Descente
Ascension
Poids
Equipements
Versatilité
Prix

Un gravel taillé pour l'aventure mais qui reste très à l'aise sur les terrains roulants.

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Canyon
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