Essai du garde-boue Win Wing 2, le garde-boue gravel ultime

Pour se protéger de la bouillasse, on a l’embarras du choix avec une gamme de garde-boue riche et diversifiée.
Tous les constructeurs ou presque disposent de garde boue plus ou moins efficaces et onéreux.
Pourtant, il reste difficile de trouver un produit à la fois capable de bien nous protéger tout en restant simple et rapide d’installation et peu onéreux.
Ai-je trouvé la solution ultime ? C’est ce que dévoile cet essai des garde boue Win Wing 2.

Mes expériences garde-boue sur le gravel

Je n’en suis pas au premier essai en terme de garde-boue gravel.
Pour m’éviter pas mal de salissures, j’ai précédemment utilisés les modèles suivants :

SKS
Ils présentent l’avantage d’être légers et rapides à installer et à démonter.
Leurs bavettes à l’avant comme à l’arrière permettent de bien évacuer l’eau.
De plus, il ne nécessitent pas de fixations particulières sur le cadre de votre gravel.
Cependant, ils vibrent énormément sur les terrains difficiles et ne conviennent pas pour des sections de pneu importantes.

Canyon
Ces modèles sont directement proposés par Canyon lors de l’achat des votre gravel. Ils respectent donc les spécificités des gravels de la marque Canyon en terme de dimensions de pneus ou de fixations disponibles sur le cadre.
Néanmoins, ils sont relativement lourds, longs à installer et déposer.

Le choix du Win Wing 2 et du Mudder Mini

Présentation

La petite société Ass Savers est à l’origine de ces 2 garde-boue qui sont construits en résine de polypropylène et en polyamide pour la partie wishbone du Win Wing 2.
Cela leur permet de rester légers et solides avec 72 grammes pour la lame du Win Wing 2 et à peine 22 grammes pour le Mudder Mini.

J’ai choisi la version Gravel Detour qui présente une décoration plutôt sympathique.
Mais si vous le souhaitez vous pourrez opter pour des décos comme Gravel Black Dot, Gravel Stealth, Gravel spektrum.
Une version route est également proposée.

Eco-conception

L’un des aspects que j’ai beaucoup apprécié, c’est le côté éco-conception de ces produits.
Tout d’abord, pas d’emballages comme c’est le cas habituellement. Ici pas de boite en carton ou en plastique.
Les produits servent à la fois d’emballage mais aussi de notice de montage ; Astucieux !

Installation

Toujours pour aller dans le sens de l’éco-conception, le mode d’emploi est disponible au dos de chaque garde boue.
Pour le Mudder Mini, c’est une méthode que l’on connait depuis pas mal de temps avec 2 bandes velcro à fixer de chaque côté de la fourche.
Rien de très sorcier, on l’installe sans même avoir à retirer la roue !

Pour le Win Wing 2, c’est là aussi très simple. On repère les emplacements sur les haubans destinés à accueillir le support du garde boue arrière, on les colle et il ne reste plus qu’à installer le wishbone.
Les fixations permettent une installation solide et stable.
Trois perforations permettent d’ajuster l’angle car l’idée c’est d’être le plus à l’horizontale possible.

Pas besoin d’outils, tout s’installe à la main et on imagine facilement pouvoir installer l’ensemble lorsque les prévisions météo l’arrivée de la pluie.

Essai des garde boue Win Wing 2

Pour cet essai des garde boue Win Wing 2, j’ai sorti le gravel (mon Grizl) juste après une bonne averse.
Quelques kilomètres parcourus sur un terrain détrempé permettent d’avoir un premier avis sur l’ensemble des produits.

Dès les premiers tours de roue, on se demande si le garde-boue arrière est toujours en place. On ne ressent aucune gène ou ralentissement à la différence de mon installation vélotaf.
J’oublie rapidement le poids de la paire de garde-boue en aluminium que j’ai utilisé toute la semaine.
C’est assez bluffant mais cela demande à être vérifié dans des conditions plus difficiles.

J’aborde mes premières flaques l’esprit serein. Au pire, j’aurais le dos recouvert de projections d’eau et de boue.
J’y vais gaiement, sans me retenir et marque une pause au bout de quelques instants.
A l’avant comme à l’arrière, on note bien que la boue et l’eau sont omniprésentes dans les garde-boue. Mais rien ou presque au niveau du dos de ma veste ou du sac à dos que j’ai emporté avec moi.

Dans la boue, je m’attendais à voir le Win Wing 2 être obstrué mais là aussi rien.
Par contre, c’est le cadre qui sert de déflecteur. Il récupère tout ou presque ! L’arrière de mes jambes prend cher aussi.
En effet, le grand principe du Win Wing 2 c’est d’évacuer l’eau et la boue sur le cadre et non plus dans le dos du cycliste.
En quelque sorte, on déplace le problème !

Le Mudder Mini quant à lui assure en partie seulement le travail d’évacuation de l’eau et de la boue.
Tout au long de mon parcours, c’estle bas de mon cuissard qui a absorbé la majorité des projections.
Fort heureusement, les éclaboussures restent dans la partie basse de ma tenue m’évitant ainsi d’avoir le visage recouvert de boue.

Conclusion

Sans être un réel garde-boue, le Win WIng 2 est une belle opportunité pour celles et ceux qui souhaitent se protéger des éclaboussures en gravel.
Ce garde-boue gravel est léger, facile à installer et robuste.

Quand on sait qu’il n’en coûtera que quelques dizaines d’euros pour se protéger à l’avant comme à l’arrière, on aura encore plus de peine à s’en priver.

En terme de limitation, le Win Wing 2 ne peut pas tout couvrir, et c’est là que se trouve sa limite.
Si vous souhaitez l’utiliser sur des trajets réguliers et longs, vous risquez d’être douchés. En vélotaf par exemple il ne sera pas à la hauteur d’un trajet sous la pluie.
L’eau et la boue viendront taquiner l’arrière de vos jambes et vous serez très rapidement détrempés.
A l’avant, la protection est minime et les projections d’eau boueuse sont légions !

On regrettera juste l’aspect esthétique du garde-boue arrière qui donne l’impression de vouloir faire voler une grande poche à air !