Essai de la sacoche Ortlieb Seat-Pack
Depuis que la marque allemande Ortlieb a annoncé se lancer dans le bikepacking, j'étais impatient de pouvoir me procurer l'ensemble de la gamme pour pouvoir me lancer dans l'aventure
Depuis que la marque allemande Ortlieb a annoncé se lancer dans le bikepacking, j’étais impatient de pouvoir me procurer l’ensemble de la gamme bikepacking pour pouvoir me lancer dans l’aventure.
Présentation du pack bikepacking d’Ortlieb
La marque Ortlieb est surtout réputée pour la durabilité de ses produits. Nombreux sont les utilisateurs qui vantent les mérites et la qualité des équipements proposés par le constructeur allemand.
Le pack bikepacking Ortlieb comprend un sac a installé sur le cintre d’une contenance de 15 litres (le Handlebar-Pack), un sac à installer sur le cadre de 6 litres (le Frame-Pack Toptube) et le sac de selle (le seat-pack) de 16,5 litres.
Depuis, la gamme s’est élargie avec de nombreuses nouvelles options de sacs et une collection en série limitée (Limited Black Edition).
Tous les modèles sont fabriqués avec un tissu en nylon enduit de PU léger, imperméable, sans PVC (sans pétrole) et plutôt résistant à l’abrasion.
Cela fait maintenant quelques mois que je teste cette sacoche de selle et j’envisage même de l’utiliser sur mes trajets vélotaf.
Le choix de la gamme Bikepacking d’Ortlieb
Très naturellement j’ai longuement parcouru les forums à la recherche de mes premières sacoches de bikepacking. Les principales grandes marques s’y sont installées comme Zefal, Topeak ou Vaude.
Quelques constructeurs spécialisés se taillent une place sur ce segment comme Apidura, Restrap, Revelate Design, Blackburn.
Mon choix s’est porté sur Ortlieb pour les nombreux retours positifs vis à vis de la qualité des produits. Et puis, il faut le reconnaître, il est facile de se les procurer à l’image de mon premier achat que j’ai effectué sur le site leboncoin à l’état neuf.
Installation du Seat-Pack
L’installation du seat-pack est extrêmement simple. Une sangle à serrer sur les rails de la selle et 2 grosses bandes velcro à serrer autour du tube de selle. En à peine 1 minute, l’ensemble est posé.
Il ne reste plus ensuite qu’à remplir le tout. Je pousse tout d’abord ma toile de tente au fond du sac pour rigidifier au maximum ma charge. Puis viennent des éléments plus encombrants et légers.
Pour compacter l’ensemble, on ouvre la valve et on referme le sac en enroulant sa partie arrière. Cette étape est importante car elle évite d’avoir un sac mal positionné sous votre selle.
Pour plus de commodités, on préfèrera charger le seat-pack une fois installé sur le vélo.
Dans le seat-pack
Le volume proposé par la seat-pack est vraiment important. On en profitera donc pour y stocker nos équipements volumineux. Dans mon cas j’y installe sans problèmes ma tente, ma popotte, mon tapis de sol, mon filtre katadyn.
Je complète le tout avec quelques vêtements et sacs de nourriture lyophilisée.
On réservera surtout le seat-pack aux randonnées de moyenne et longue durée, notamment dans sa taille L, puisqu’il propose une contenance allant de 8 à 16,5 litres.
Une des faiblesses du seat-pack réside dans son manque de rigidité. Dans l’idéal il faudrait que le fond su sac soit beaucoup plus rigide pour éviter de s’affaisser quand on commence à bien le charger. Ortlieb y a pensé sur les premiers litres avec une structure de fond de sac renforcée. Néanmoins, au delà de ce premier compartiment il faudra faire appel à votre capacité d’organisation pour optimiser votre chargement.
Ortlieb propose de remédier en partie à ce problème en adoptant l’option Seat-Pack Support-Strap qui permet de maintenir verticalement le chargement si ce dernier n’était pas bien réparti.
A l’usage
Même en ayant chargé le sac à son presque maximum, la sensation de poids sous la selle reste modérée.
Au pédalage, on ne rencontre aucune gène. Le profil du seat-pack arrive bien en prolongement de la selle. On ne sera donc jamais ralentit en pédalant.
En grimpant, on s’attend à trouver un centre de gravité déplacer. Si dans les faits on déporte en partie cet élément, en restant bien assis sur sa selle on maintient un niveau de pédalage tout à fait suffisant.
Là où cela devient handicapant, c’est dans les descentes. On perd l’avantage de la tige de selle télescopique et il faut revenir à l’époque où cet accessoire n’existait pas. Le pilotage dans ce genre de situation requiert un peu d’exercice pour ne pas se mettre en danger.
Attention également à ne pas perdre de vue le fait qu’on ne peut plus non plus passer derrière la selle et qu’il faudra prévoir un geste plus ample de votre jambe lorsque vous descendrez de vélo.
Sous la pluie et dans la boue, le sac reste parfaitement hermétique. Le tissu en polyuréthane assure efficacement solidité et protection contre les intempéries.
Pour les vtt tout suspendus, Ortlieb a bien conçu le seat-pack avec un profil effilé. Toutefois, testez votre chargement dans son ensemble avant de partir à l’aventure. L’affaissement de votre amortisseur peut-être plus conséquent avec la charge et il ne faudrait pas venir encombrer la roue arrière.
Dans les détails
C’est aussi dans les détails que l’on constate aussi le niveau de finition d’un bon produit. Le seat-pack n’échappe à cette règle avec quelques éléments bien pensés.
- Présence d’éléments réfléchissants 3M Scotchlite pour correspondre à différents états d’enroulement du sac
- Daisy Chain verticale pour l’installation d’un feu arrière
- Soupape permettant de compresser au mieux le sac
- Élastique sur la partie supérieure du sac pour fixer une veste mouillée, au autre
- Le niveau de prix
- La simplicité d’usage de l’ensemble
- Le poids du sac
- La qualité des matériaux employés
- La fourche carbone
- La tige de selle carbone
- Le manque de stabilité quand le sac est très chargé
- Manque de rigidité verticale
Compléter le pack
Comme annoncé plus haut, Ortlieb propose tout une gamme dédiée au bikepacking. En premier lieu j’ai opté pour le seat-pack et le Handlebar-Pack. Au delà et pour compléter ce pack de base, on pourra opter pour :
- le Frame-Pack ou sa version Frame-Pack Toptube,
- l’Accessory-Pack qui vient se placer au dessus du Handlebar-Pack
- le Cockpit-Pack qui permet de stocker quelques denrées à portée de mains.
- Pour protéger votre tige de selle télescopique, vous pourrez opter pour l’ajout du Valais 25 de Wolf Tooth
Hello,
Merci pour cet article et ces photos.
J’hésite à me prendre la ZEFAL R11 ou bien cette ORTLIEB en version “M”.
Dans les deux cas, à partir de combien de km penses-tu qu’une sacoche de selle d’une capacité max de 11L est nécessaire ?
J’attaque les BRM en 2022, pour un 200 cela ne me semble pas nécessaire, mais quand on commence à parler de 300, 400, des nuits à rouler, je me dis qu’il y a plus de matos à prévoir donc que ce sera utile.
Hello,
Je recommande cette sacoche pour des trips à partir de 300/400 kms.
Néanmoins, ce qui est intéressant c’est que tu peux enrouler la sacoche et donc adapter sa contenance en fonction de ce que tu emportes.
C’est un peu à l’image de l’expression “Qui peut le plus, peut le moins” !