Il y a quelques années, j’ai roulé tout un été avec un High Roller de chez Maxxis.
Plutôt satisfait à l’époque, je renouvelle test du pneu High Roller dans sa version II cette fois.
Pour cet essai, nous avons conservé la configuration suggérée par Canyon. A savoir le High Roller II monté à l’avant tandis que l’on retrouve un Ardent à l’arrière.
Retour sur le High Roller
A l’origine, ce pneu de Maxxis a régulièrement raflé pas mal de récompenses sur le circuit mondial et notamment en coup du monde.
Fort de ce succès, Maxxis a revu sa copie et prétend aujourd’hui proposé un High Roller encore plus efficace que ce soit en traction ou au freinage mais aussi plus rapide.
Le test du High Roller II
Notre modèle de test est donc le High Roller 2 EXO Protection 3C en Tubeless Ready.
Pour tester ce nouveau pneu, nous l’avons d’abord essayé monté en tubetype sur notre Spectral CF en monte avant sur une Crossmax XL.
Dans un second temps, nous l’avons passé en tubeless toujours dans la même configuration.
Pour rappel, le High Roller II est commercialisé avec 3 types de gommes différentes. classique, Super Tacky ou 3C. Maxxis, propose un pneu à gomme différenciée. Elle est dure sur sa base, plus douce sur la bande de roulement et carrément tendre au niveau des crampons latéraux. L’approche se veut pointue en traitant distinctement les différents aspects de ce pneu. selon le constructeur, il faut s’attendre à un poids de l’ordre de 875g ce qui le positionne dans une bonne moyenne pour un usage mixte à mouillé.
Sur terrain sec
Quand il s’agit d’évoluer sur du sec, le High Roller 2 offre de belles performances. Loin d’être un pneu roulant, il offre cependant un grip légèrement au dessus de la moyenne.
On a testé à différentes pressions et nous avons observé des comportements distincts. En suivant les préconisations constructeur, le pneu offre un comportement agressif mais perd au confort.
Avec une pression réduite, le confort est bien présent mais l’agressivité et le grip se font la malle.
A vitesse élevée là aussi son comportement reste tout à fait correct. Dans le cassant, il permet de conserver des trajectoires propres et conserve une excellente dynamique.
Sur terrain humide
Sur ce type de terrain, on a rencontré quelque difficultés. Si sur terrain meuble le comportement est correct, il devient vite casse gueule dans les pierriers humides ou encore sur les racines.
Sur ce type de terrain, le High Roller II est à l’aise dans la boue mais perd son crédit sitôt qu’il se trouve sur du dur et humide.
La gomme tendre des crampons latéraux ne suffit pas à compenser la perte de grip dans l’humidité.
De notre pointe de vue les efforts consentis restent insuffisants.
Quand le terrain devient gras, le débourrage est réel et efficace. Avec de tels espaces entre les crampons il ne pourrait pas en être autrement.
Dans le technique
Dans les virages, son mordant est agréable. La prise d’angle se fait progressivement et reste maîtrisée.
A plusieurs reprises on a perdu toute adhérence et plus spécialement en descente. Pour le coup on a pas non plus ménagé le pneu. On a freiné (piler) dans un pierrier. Résultat, perte d’adhérence et trajectoire difficile à récupérer. Dans ce cas très précis, le High Roller II n’a pas tenu la charge.
En conclusion
Le High Roller II reste une valeur sure pour les trails ou en enduro. Il est à la fois robuste, accrocheur et sera tout à fait à l’aise pour une utilisation qui ira des terrains secs et rocailleux aux sols légèrement humides. Sa polyvalence vous permettra de l’utiliser presque toute l’année.
